Rémi Thivel
Guide de haute montagne
Photographie
J’ai eu l’occasion de traverser les Pyrénées de la Mer Méditerranée à l’Océan Atlantique (Banyuls-Hendaye) mi-septembre 2018, en 12 jours.
Par chance, une météo splendide m’a accompagné. Parcourir les Pyrénées en mode léger, marche rapide et course à pied, est un projet qui me tenait à cœur depuis longtemps. En 1995, avec Francine Magrou et Benoît Dandonneau, nous avions parcouru la chaîne en 50 jours, en restant le plus possible sur la crête frontière, en autonomie et avec des sacs très chargés.
J’ai toujours eu envie depuis de refaire cette traversée d’une façon plus épurée. Je pensais plutôt au ski de printemps pour cela mais depuis quelques années, je me suis remis à courir et il m’a paru logique de profiter de cet entraînement pour parcourir mes montagnes d’adoption.
Je devais partir il y a deux ans mais un doigt de pied cassé un mois avant le départ m’en a empêché. J’en avais alors profiter pour redécouvrir le vélo et faire la traversée par la route des cols, une expérience que j’avais aussi adorée.
Au début de l'été, j'ai fait la GTVO (74 km, 5000 m de dénivelé), seul trail de ma vie, afin de voir comment je réagissais sur une longue distance et ça s'est plutôt bien passé. Tous les voyants semblaient donc être au vert pour cet automne. J’ai préparé un parcours dont l’idée était d’aller au plus rapidement vers l’ouest, quitte à parfois emprunter en courant des routes de fond de vallée plutôt que de suivre à la lettre les GR10, 11 ou HRP. Mon tracé a donc suivi une combinaison de ces itinéraires, en y ajoutant des compositions persos. En gros, du GR10 au début et à la fin et une grande majorité de GR11 pour le reste car c’est versant sud de la chaîne que l’on trouve le plus de vallées « roulantes » orientées est-ouest. En suivant scrupuleusement les GR10 ou 11, nul doute que j’aurais mis au moins 4 à 5 jours de plus. Je suis toujours passé au plus court et je n’ai gravi aucun sommet… sauf la Rhune le dernier jour, car avec une copine basque… je craignais des représailles.
Côté logistique, j’ai eu la chance que mes parents soient disponibles les 4 premiers jours pour me rejoindre le soir dans des endroits accessibles en voiture, ce qui m’a permis de me « caler », voir si les distances prévues étaient "empilables", ce que je devais manger, quelle pharmacie emporter pour les petits bobos et douleurs éventuelles et aussi faire des journées avec un sac très léger ne comprenant que vivres de course et eau. Par la suite, mon père et ma compagne ont pu me faire un ravitaillement chacun lorsque je dormais en bordure de route le soir (Pineta, Escarilla). Je n’ai donc eu à transporter au maximum que 3 jours d’autonomie en vivres de course (je préférais porter de la nourriture dont j’étais sûr qu’elles me conviennent plutôt que de compter sur les pic-nics de refuges qui auraient été probablement trop encombrants pour mon sac minimaliste et pas assez caloriques pour ces longues journées). Je transportais en plus un change pour le soir (pantalon ultra-light et t-shirt), un k-way très léger et une petite doudoune en cas de changement météo ou de pépin. J’ai pu régulièrement me ravitailler en eau tout au long des journées, en passant devant des refuges ou à des sources et abreuvoirs. En gros on peut dire qu’il y a moyen de trouver de l’eau toutes les 3 ou 4h.
Pour l’orientation, j’avais imprimé en cas et en format réduit chacune de mes étapes mais j’ai utilisé 100% du temps l’application iPhiGénie que je ne peux que vivement recommander. Les cartes du versant espagnol qu’elle propose sont bonnes, avec parfois quelques approximations sur certains sentiers, pas trop gênantes, notamment pour la montée au Collado de Añisclo depuis le refuge de Pineta où le départ GR11 est marqué bien plus au nord qu’il ne l’est. J’avais rentré auparavant sur l’application de nombreuses balises tout au long de mes étapes afin de voir d’un seul coup d’œil où je devais ensuite aller et ainsi économiser de la batterie. En gardant en mode avion mon vieil iPhone 4S à la batterie usagée et en utilisant iPhiGénie aux croisements de sentiers pour faire un point rapide, il tenait la journée sans soucis. J’ai toujours pu le recharger le soir et j’avais emporté en plus une batterie externe "une charge" qu’il m’est arrivé d’utiliser en fin d'étape si jamais je m’étais connecté à internet dans la journée.
Pour les chaussures, je suis parti avec des tennis de trail (Saucony) qui avaient environ 200 km. Elles ont commencé à se déchirer sur les côtés au bout de 4 jours. J’ai pu acheter une nouvelle paire (Scott) en passant en Andorre, qui après 120 km se sont décollées en pointe. Heureusement j’ai pu les réparer en refuge à la Loctite et ça a tenu, par contre elles ont terminée complètement affaissées au niveau de l’amorti et la semelle n’a presque plus de crampons. Pour la confiance dans les fabricants de chaussures pour des projets de longue haleine qui peuvent être engagés, on repassera… Je signale en revanche que j’ai trouvé le sac Ferrino Backpack Dry-Run 12 d’une conception et taille idéale… et solide.
Au niveau de la pharmacie, j’ai fait de la prévention en prenant régulièrement de l’Arnica Montana 9 CH. Une douleur au genou est apparue le second jour et je l’ai gérée jusqu'à la fin en mettant régulièrement de l’huile essentielle de Gaulthérie. Pour les frottements, bien qu’ayant préparé les points sensibles avec de la crème Nok pendant les semaines précédentes, des irritations sont vite apparues mais la crème Homéoplasmine fait des miracles.
Au final, j’avais prévu de mettre autour de 14 jours, il m’en aura fallu 2 de moins grâce à une météo très généreuse et une forme qui m’a moi-même étonné. J’ai toujours été dans le plaisir et une bonne gestion de mon effort, sûrement grâce à un mental imprégné de ce projet depuis longtemps et si j'ai parfois ressenti un peu de lassitude en fin d'étape, je n'ai jamais été dans la souffrance. Mon rythme consistait à marcher vite dans les montées et descentes raides et à courir dans toutes les parties plates ou descendantes à condition qu'elles ne soient pas caillouteuses, afin de ne prendre aucun risque. Si mes calculs sont justes, le total représente 676 km, 32670 m de dénivelé positif et 143 h de marche, pauses comprises.
Des paysages fantastiques et incroyablement différents m’ont accompagné. J’ai adoré suivre les différents soubresauts géologiques de la chaîne : schistes, gneiss, grés, granites, calcaires, conglomérats… J’ai adoré les forêts de pins à crochets aux formes fantaisistes luttant contre les assauts des éléments. J’ai parcouru une montagne vivante, pâturée, préservée. Les levers douloureux et premières heures nocturnes (pour les grandes étapes, je marchais une à deux heures de nuit) m’ont rappelé ces départs d’ascensions en alpinisme où un monde obscure et glauque laisse place au doute avant l’enchantement des premières lueurs, lorsque la vie renaît et que l’on croit être le premier à l’embrasser. Les dernières montées de fin de journées où il faut aller chercher loin dans les ressources physiques sous des ciels chaotiques aux lumières chaudes et tamisées resteront des sensations profondément ancrées. Le dernier jour, véridique j'ai vu sur une petite route un gars qui progressait en marche arrière d'un pas très décidé. Je me suis dis pendant deux secondes que ça pourrait faire un beau projet de traversée des Pyrénées autrement... mais non en fait.
Merci aux gardiens de refuge qui m’ont toujours accueilli gentiment, bien nourri et laissé des petits déjeuners avec thermos pour mes départs matinaux, merci à ma famille, mes amis et à Aña pour leurs aides et encouragements, merci la vie !
Le résumé du parcours, distances, dénivéles, horaires en cliquant ici
La liste du matériel utilisé et vivres de course en cliquant ici
Etape 1
Banyuls - Las Illas
Itinéraire : Banyuls - Coll de Vallauria - Puig dels Quatre Termes - Roc dels Tres Termes - Le Perthus - Coll del Teixó - Coll del Figuer - Las Illas
Distance : 43 km
Dénivelé positif : 2110 m
Horaire : 8h30
Hébergement : Hôtel dels Trabucayres à Las Illas
L'anecdote "live" du jour :
J'ai failli marcher sur la tête d'un sanglier ! Je trottinais tranquille dans une descente quand j'ai vu un museau poilu sortir de hautes herbes juste sous le sentier. On a hurlé aussi fort l'un que l'autre mais différemment. Quoique. Il a battu Carl Lewis au 100 m et moi au saut en longueur
Etape 2
Las Illas - La Preste
Itinéraire : Las Illas - Col de Lli - Col dels Pous - Coll Cerda - Montalbà - Alzine-Rodone - Arles-sur-Tech - Prats-de-Mollo - La Preste
Distance : 52 km
Dénivelé positif : 1830 m
Horaire : 9h30
Hébergement : Hôtel Ausseil à Prats-de-Mollo (arrivé à pied à la Preste, mes parents m'y ont récupéré le soir et ramené le lendemain). Sinon il y a 2 hôtels à la Preste ou une navette pour les curistes dès 6h15 depuis Prats-de-Mollo
L'anecdote "live" du jour :
Je courais sur la route en repartant d'Arles-sur-Tech. Un couple m'a d'abord dépassé en vélo puis bon an mal an nous avons fait un bout de chemin ensemble car en fait nous allions au même rythme puis j'ai fini par les dépasser et nous en avons ri. J'avoue que bien que n'ayant pas du tout, mais alors vraiment pas du tout, l'esprit de compétition (sic), ça m'a mis du baume au cœur car sous ce soleil de plomb, tout en écoutant un vieux Supertramp, j'ai bien pris ma Superouste
Etape 3
La Preste - Puigcerdà
Itinéraire : La Preste - Coll de Siern - Col del Pal - Portella de Morens - Refugi Ulldeter - Coll de la Marrana - Coll de la Vaca - Col Núria - Eyne - Err - Ste-Léocadie - Puigcerdà
Distance : 54 km
Dénivelé positif : 3130 m
Horaire : 11h15
Hébergement : Hôtel Rita Belvédère à Puigcerdà
L'anecdote "live" du jour :
Au cas où je me serais perdu, des inscriptions m'ont fréquemment rappelé que j'étais bien en CATalunya. Fantastiques paysages sur des crêtes pelées par le vent, cramées par l'été, hésitantes entre l'enchantement et la désolation
Etape 4
Puigcerdà - La massana
Itinéraire : Puigcerdà - Guils de Cerdanya - Refugi Malniu - Portella d'Engorgs - Cabana dels Esparvers - Refugi de l'Illa - Andorra la Vella - La Massana
Distance : 49 km
Dénivelé positif : 2890 m
Horaire : 11h15
Hébergement : Hôtel Marco Polo à La Massana
L'anecdote "live" du jour :
Obsolescence programmée des chaussures, elles foutent déjà le camp et n'iront pas au bout, bien qu'elles ne soit pas bien vieilles. La chance c'est que ça arrive en passant à Andorra la Vella, temple de la consommation, ce qui m'a permis d'en trouver d'autres. Coïncidence étonnante, pendant la traversée des Pyrénées à ski en 1995, j'avais aussi dû changer de chaussures en arrivant dans le coin. Sûrement un coup monté, sont forts ces Andorrans. Des lumières magnifiques dans cette étape entre Cerdagne et Andorre. Une montagne pâturée jusqu'à 2600m, j'ai du voir 1000 vaches aux yeux doux aujourd'hui
Etape 5
La massana - Estaon
Itinéraire : La Massana - Arinsal - Coll Baiau - Vall Ferrera - Collet de Tuleda - Ginestarre - Arros - Ribera de Cardós - Estaon
Distance : 53 km
Dénivelé positif : 2960 m
Horaire : 11h40
Hébergement : Refugi d'Estaon
L'anecdote "live" du jour :
A Ainet, petite bourgade de 3 maisons, un gars m'a arrêté dans ma course pour me demander si le yaourt d'Ainet était bien fabriqué à Ainet. J'étais confus et je lui ai répondu que je ne savais pas si le yahourt d'Ainet était fabriqué à Ainet, essentiellement parce que j'habite à Sévignacq-Meyracq. Il doit être bon ce yahourt car il en cherchait vraiment.
Un grand merci à mes parents que je retrouvais chaque soir depuis le départ jusqu'à hier, ça a permis d'avancer bien léger. C'est parti pour un peu plus d'autonomie maintenant. Au pied des Encantats, quoique pas tout à fait quand même
Etape 6
Estaon - Refugi dera Restanca
Itinéraire : Estaon - Col de Serra Plana - Dorve - La Guingueta d'Aneu - Espot - Refugi d'Amitges - Port de Ratèra - Refugi Colomèrs - Port de Caldes - Coret d'Oelhacrestada - Refugi dera Restanca
Distance : 50 km
Dénivelé positif : 3650 m
Horaire : 12h30
Hébergement : Refugi dera Restanca
L'anecdote "live" du jour :
Je ne me suis pas inquiété ce matin en marchant 1h30 de nuit dans une forêt dense au-dessus d'Estaon car l'ours y est interdit. Dans le Parc des Encantats, aucune interdiction de vipère n'est mentionnée, j'en ai donc trouvé une. Les choses sont bien faites
Etape 7
Refugi dera Restanca - Refugio de Estós
Itinéraire : Refugi dera Restanca - Port de Rius - Hospital de Vielha - Puente de Salenques - Collada de los Ibones - Collada de Vallibierna - Puente de Coronas - Puente de San Jaime - Refugio de Estós
Distance : 52 km
Dénivelé positif : 2630 m
Horaire : 12h
Hébergement : Refugio de Estós
L'anecdote "live" du jour :
#scottaussicestdelamerde
#1euro50dukilometreavantdestructioncestpaschermonami
#couriraussicestpourlesriches
#jauraisfufairecordonnier
#loctite
Sinon à part les chaussures qui partent déjà en (...) 2 jours après l'achat en Andorre, cette entrée dans l'Aragon et traversée du massif de l'Aneto par Vallibierna étaient magnifiques !
Etape 8
Refugio de Estós - Refugio de Pineta
Itinéraire : Refugio de Estós - Puerto de Chistau - Refugio de Viados - Bordas de Lisiert - Collado de Urdiceto - Parzán - Bielsa - Refugio de Pineta
Distance : 51 km
Dénivelé positif : 2080 m
Horaire : 10h15
Hébergement : Refugio de Pineta
L'anecdote "live" du jour :
Je présente mes excuses à tous les troupeaux de vaches que je dérange en plein sommeil lors de mes départs matinaux. Quelle chance d'avoir une montagne vivante comme en témoigne aussi cet énorme troupeaux de moutons au-dessus de Viados. Ce soir le padre est venu me ravitailler, un grand merci et aussi à Françoise et Jacques qui sont venus faire l'apéro
Etape 9
Refugio de Pineta - Escarilla
Itinéraire : Refugio de Pineta - Collado de Añisclo - Collata de las Olas - Faja de las Olas - Refugio de Góriz - Brèche de Roland - Port de Boucharo - San Nicolás de Bujaruelo - Collado Tendenera - Panticosa - Escarilla
Distance : 59 km
Dénivelé positif : 3450 m
Horaire : 13h30
Hébergement : Hôtel Sarao à Escarilla
L'anecdote "live" du jour :
Du chemin parcouru pour les gambettes aujourd'hui, c'était un peu exagéré, arrivé repu, mais quels paysages sur l'envers de Gavarnie qui se donne à chaque fois en spectacle. Un petit repas ce soir avec Aña venue m'apporter des affaires et la rencontre par hasard avec Rémi, Christian et Thomas, de passage à Escarilla, super !
Etape 10
Escarilla - Refugio de Linza
Itinéraire : Escarilla - Collado de Termañones - Cuella Escarra - Candanchú - Col de Causiat - Ibón de Estanés - Puerto de Escalé - Refugio de la Mina - Collada del Huerto de Acherito - Refugio de Linza
Distance : 63 km
Dénivelé positif : 2970 m
Horaire : 14h15
Hébergement : Refugio de Linza
L'anecdote "live" du jour :
Whaou quelle étape, je l'avais un peu sous estimée celle-ci, 14h15 de marche et de course "d'un bon pas", ça calme le type oui. Quelle beauté à partir du lac d'Estaens, la descente des Aguas Tuertas m'a rappellé la Patagonie et ses prairies infinies. Des nuages orageux peu inquiétants ont accompagné l'éprouvante dernière montée sous le Pic d'Acherito aux reliefs hérissés de calcaire, dans une ambiance de bout du monde envelopée des tons pastels du soir. Ce dernier tourment calcaire franchi, les crêtes du Pays Basque semblent au loin vouloir s'infléchir tranquillement vers l'océan. Pour finir, un accueil 5 estrellas au refuge de Linza
Etape 11
Refugio de Linza - Saint Jean Pied de Port
Itinéraire : Refugio de Linza - Collado Txamantxoia - Portillo de Bimballet - Portillo de la Pista - Betzulaco Lepoa - Port de Larrau - Zapigain - Pont d'Orgate - Col d'Oraate - Col d'Irau - Estérençuby - Saint-Jean-Pied-de-Port
Distance : 70 km
Dénivelé positif : 2520 m
Horaire : 13h50
Hébergement : chez des amis près de Saint-Jean-Pied-de-Port
L'anecdote "live" du jour :
Règle numéro 1 : pisser blanc toute la journée, donc s'hydrater à fond
Règle numéro 2 : manger avant d'avoir faim
Règle numéro 3 : toujours se dire que ça va le faire, c'est que de la marche
Règle numéro 4 : ne jamais regarder combien il reste avant d'être arrivé
Mon cap préfèré : 270°
Mes meilleurs amis : Arnica Montana, Gaultherie, Homéoplasmine
Bref c'était costaud aujourd'hui, ça fait que monter et descendre ces jolies montagnes basques...
Etape 12
Saint Jean Pied de Port - Hendaye
Itinéraire : Saint-Jean-Pied-de-Port - St-Etienne-de-Baïgorry - Bidarray - Col d'Espalza - Col des Veaux - Gorospil - Dantxarinea - Sare - La Rhune - Col d'Ibardin - Xoldoko Gaina - Biriatou - Hendaye
Distance : 80 km
Dénivelé positif : 2450 m
Horaire : 14h30
Hébergement : Hôtel Uhainak à Hendaye
L'anecdote "live" du jour :
Arrivé ! De nuit, dans le brouillard et sous la pluie, il en fallait un peu quand même pour conclure ces 12 jours de météo fantastique, quelle chance, merci la vie ! Ils avaient même pensé à baliser la Rhune pour moi, vraiment ils font les choses bien dans le coin. J'ai appris une chose aujourd'hui : les Pyrénées ça continue à monter jusqu'à 100 m de l'océan, même quand on est entrain de les descendre.